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BERLIN ROY JAEGGI PEINTURE

« Pendant que certains artistes s’interrogent sur l’objet, le sujet à représenter et la manière de le représenter, Roy Jaeggi, se pose la double question, essayant de réaliser en images plastiques la relation dialectique entre le fond et la forme .Dans sa peinture, cette relation trouve son point de départ dans la fascination wagnérienne, confiée plastiquement par lui-même avec ardeur et humilité. Une exposition – pensée dans l’ensemble – comme un hommage à la musique, arrive à être traversée par un leitmotiv à caractère unificateur. Celui-ci peut être trouvé dans l’exposition de peinture symbolique de la Villa Edelstein, dans les accords et les cadences chromatiques qui se constituent dans les ensembles expressifs, unitaires en général, avec la tendance fortement désirée par l’auteur de  suggérer la plénitude musicale.

La sélection des toiles est ordonnée symphoniquement, en ce sens que circule dans les compositions et les paysages une même compréhension d’un monde fantastique, organisée dans l’espace conventionnel du tableau suivant la logique de l’expression musicale.

L’échelle chromatique, généralement grave, augmente le sens poétique et tend à suggérer la profondeur de l’espace sur le plan formel, la contenance affective et intellectuelle sur le plan de la formation de l’idée, et confère solidité et unité à la construction de chaque tableau. Les deux “Essais pour un vitrail” sont des œuvres conçues avec un esprit plus ouvert qui incite, en même temps, à l’enthousiasme et à la rêverie. Les variantes pour “Le Crépuscule des Dieux” sont conçues dans des dominantes chromatiques, suggérant des mouvements cosmiques repérables au niveau auditif pour l’imagination ouverte des connaisseurs de la musique wagnérienne. »

Critique d’Art – Suisse

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